Certaines personnes pensent que le retour sur investissement du réseautage est bien faible face au temps investi à rencontrer virtuellement et physiquement de nouvelles personnes et à assurer le suivi de leurs relations. Or, toute activité potentiellement chronophage nécessite d’être gérée avec méthode et rigueur pour chasser les facteurs et comportements qui nous éloignent de nos missions et objectifs prioritaires.
De l’approche empirique à celle stratégique
Le réseautage est une activité relationnelle largement pratiquée de manière empirique avec spontanéité. Voici donc un contexte favorable au sentiment de perdre son temps. La solution est en fait très simple : investir du temps dans une stratégie de réseautage pour en gagner ensuite et surtout performer.
« J’apprends et je m’améliore en pratiquant. » Cette démarche nous enrichit et produit de bons résultats sur le long terme, à force de tester et d’ajuster sa pratique. C’est d’ailleurs pour cette raison que la majorité des professionnels pensent que le networking est chronophage. Autre biais de cette approche, certains d’entre-nous sont vite échaudés après avoir testé une soirée networking ou un entretien conseil ou encore la pratique de LinkedIn. Déçus, bousculés, gênés, ils concluent alors très rapidement que ce n’est pas fait pour eux. D’autres sont persuadés de réseauter alors qu’ils cultivent une posture de prospection qui dénature la pratique du réseautage. Pour sortir de ces contraintes, une seule solution s’offre à nous : la formation ou l’accompagnement.
Gérer son networking professionnel de manière efficiente s’apparente à apprendre à gérer une entreprise. Il y a bien longtemps que les écoles de gestion existent et elles sont nombreuses à former les futurs entrepreneurs qui génèreront de la richesse. Voici ci-dessous le processus, étape par étape, adapté au réseautage.
Travailler son marketing de soi
La première étape consiste à prendre du recul sur soi et à s’envisager comme un produit positionné sur son marché. C’est en sachant précisément qui nous sommes professionnellement, ce que nous savons, voulons et pouvons y faire, puis en caractérisant notre « terrain de jeu », que nous pourrons réseauter efficacement. Commençons d’abord par soi pour verbaliser clairement son identité, ses valeurs, savoirs, savoir-faire, savoir-être, etc. Il s’agit donc ensuite d’analyser quantitativement et qualitativement son marché professionnel. Une cartographie économique s’avère indispensable.
Les outils « réussites professionnelles », SWOT, Ikigaï, SMART, Mix marketing, pitch réseau, facilitent le travail. Ce dernier produira une proposition de valeur spécifique, authentique, forte et cohérente sur le marché ciblé qui nous servira tant pour le réseautage que pour la prospection.
Comprendre le networking, son fonctionnement et ses ressources
Avant de se lancer dans une réflexion stratégique du réseautage, il est opportun d’en comprendre son fonctionnement, ses codes et ses outils. Ensuite viendra la pratique régulière qui déploiera nos acquis en réelles compétences. Oui, le réseautage professionnel s’apprend tout comme le management pour l’art de communiquer avec l’enjeu de savoir bien faire pour être tous satisfaits de nos résultats communs. Nos comportements et nos actes ont effectivement un impact sur les autres. Nous pouvons soit bénéficier, soit souffrir de cet effet « boomerang ». Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’expression « griller son réseau »… Nous sommes liés les uns aux autres, quoi qu’il arrive.
Diagnostiquer son réseau
La troisième étape implique plus sur le moyen terme que sur le court terme celles et ceux qui possèdent un grand réseau relationnel. Il s’agit donc de répertorier toutes les personnes que nous connaissons plus ou moins bien et avec qui nous avons eu plaisir à converser. Cette enquête stimule nos neurones et nous donne déjà des pistes d’action de réseautage concrètes. En voici deux : identifier les profils qui nous manquent ou reprendre contact avec un collègue avec qui nous avons apprécié travailler. Elle s’opère pas à pas, régulièrement, pour éviter d’échouer et surtout pour y prendre plaisir. En parallèle, créer des catégories simples permet d’organiser et de mieux visualiser son réseau. Les outils diagramme des affinités, cartes mentales et persona nous font gagner en efficience.
Déterminer son plan d’action networking
C’est à partir des étapes précédentes que nous déterminons nos objectifs de réseautage et son plan d’action. La liste des tâches peut paraître longue si ces dernières sont réparties sur une courte durée. En segmentant les objectifs en sous-objectifs étalés dans le temps, la montagne se substituera aux escaliers. Nous pourrons ainsi nous gratifier d’atteindre plus facilement nos buts sans être pollués par la charge mentale. Chaque action quotidienne est préparée, ses résultats sont analysés pour améliorer notre pratique le cas échéant. Comme toute nouvelle pratique, c’est la récurrence qui la transformera en une routine ou un réflexe. Il nous reste plus qu’à planifier nos actions avant de se lancer.
Se lancer préparés
Nous voici préparés pour réseauter efficacement. Ce temps bien investi nous en fait gagner car il diminue les écueils et les erreurs parfois très longues à réparer. Il évite aussi le sentiment d’essoufflement qui transforme cette activité sociale gratifiante en une contrainte. Ceci dit, parfois, il est bon de se laisser porter par la sérendipité. Ce concept du hasard heureux nous amène à trouver cette autre chose qui nous satisfait et que nous ne cherchions pas. Elle réside plutôt dans un état d’esprit curieux, observateur et actif. Par exemple, lors d’un événement imprévu, nous savons saisir des opportunités qui demeuraient invisibles. En cultivant cette posture, elle développe en nous une vivacité d’esprit qui crée de nouvelles idées, de nouveaux chemins ou alliances pour aller plus loin ensemble.
Bon réseautage efficient !
Catherine Sarnow
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