Voici le portrait de notre réseauteur du mois : Stanislas d’Anthonay – PDG d’Ellipse Affichage Aquitaine, société spécialisée en affichage publicitaire dynamique indoor et outdoor, créée il y a 18 ans à Bordeaux. Stanislas bénéficie d’une notoriété spontanée auprès des professionnels qui réseautent sur le territoire Girondin. Il l’a acquise grâce à la constance de son networking sur le terrain et à son goût prononcé pour l’expérience de la rencontre.
Selon vous, quels sont les facteurs qui rendent le networking indispensable auprès des dirigeants ?
Le réseautage est un moyen de s’ancrer dans le microcosme économique de son territoire. Il est incontournable. « Si tu veux faire du business, rencontre du monde ! ». Cette citation de Bill Gates m’a guidé durant de nombreuses années. Effectivement, ce n’est pas en restant devant l’ordinateur que l’on rencontre du monde. Je suis arrivé à Bordeaux il y a une vingtaine d’années alors que je ne connaissais pas la ville. Le networking fut un moyen efficace de me rendre visible et d’être reconnu pour développer mes activités.
J’ai fait mes études à Paris et j’ai démarré dans la publicité chez BDDP pour travailler ensuite dans la marine marchande à l’export, en étant alors persuadé de faire carrière à l’international. Finalement, j’ai préféré saisir l’opportunité de rejoindre le groupe Pathé pour monter et lancer des multiplexes de cinéma à Creil, Toulon puis Avignon et ensuite Tours. Pour réussir, j’avais besoin de me faire connaître auprès des institutionnels, collectivités et toutes les structures qui pouvaient m’aider dans le lancement de ces grands complexes cinématographiques. J’ai utilisé la même démarche pour gérer des parcs animaliers et un aquarium en Touraine avant de créer Ellipse Affichage Aquitaine… J’ai toujours pensé que l’union fait la force.
Comment définiriez-vous votre profil de networker ?
Je suis un insatiable networker mais réseauter pour réseauter, ça ne sert à rien. Au début du lancement d’une activité, être partout a du sens pour être ensuite spontanément reconnu. Puis, il s’agit de rationaliser son activité relationnelle. Il faut faire des choix pour rester dans une dynamique de plaisir et d’efficacité. C’est essentiel de continuer de rencontrer, de tisser des liens qui peuvent faciliter son business.
Aujourd’hui, quand je réseaute, je suis capable de le faire sans penser à une vente alors qu’au début de ma carrière d’entrepreneur, j’étais très orienté business. Plus j’avais faim, plus j’avais du mal à faire du business. C’est finalement quand vous êtes détaché du business que vous laissez du temps au temps, que des opportunités d’affaires peuvent être mieux saisies ou viennent facilement à vous.
Autre point important, je suis un épicurien du réseautage. Y prendre du plaisir est primordial. J’aime faire connaissance et partager un moment convivial sans nécessairement repartir avec un contact stratégique. J’en fais avant tout pour créer du lien ou l’entretenir sans oublier la bienveillance et l’entraide. J’ai spontanément rendu service sans attendre de recevoir un jour et j’ai parfois eu des retours cinq à dix ans après. Tout ce que vous semez, peut pousser un jour.
Réseautage virtuel ou physique, quelle est votre préférence ?
Le networking physique remporte largement ma préférence. Le virtuel, ce n’est pas du tout ma tasse de thé car j’ai fait carrière sur le terrain et j’aime ça. J’adore la rencontre physique et plus particulièrement la phase découverte et les échanges qui nous nourrissent mutuellement. J’apprécie me concentrer sur les gens, leur accorder du temps, les écouter, discuter avec eux, échanger nos points de vue. J’aime cultiver la variété tant sur le plan des rencontres que celui des centres d’intérêt. C’est mon ADN relationnel et un peu mon talent !
Quand je réseaute en ligne, le canal visuel est altéré. Je perçois mal les émotions et les comportements spontanés de mon interlocuteur. Difficile pour moi, dans ce cas, de faire pleinement connaissance. Il me manque une partie du puzzle. Je préfère clairement les partages verbaux spontanés.
Qu’est-ce qui vous agace ou dérange lorsque vous réseautez ?
Comme je vous l’ai dit, j’accorde facilement du temps à de nouvelles rencontres à condition qu’elles ne s’éternisent pas. Certains vous monopolisent pendant une demi-heure alors que vous êtes sur un événement réseau organisé pour rencontrer du monde. Il peut y avoir aussi parfois des rencontres professionnelles, très professionnelles avec un discours bien commercial… sans réelle écoute et réciprocité.
J’allais oublier, je fuis aussi les environnements qui manquent de convivialité. Rappelez-vous, je suis un épicurien du networking. J’apprécie le confort que je trouve en discutant avec des gens agréables. Attablé ou debout, j’aime partager un buffet et un verre de vin dans un climat détendu voire festif. Les évènements organisés par des réseaux professionnels sont propices à cette ambiance.
Qu’appréciez-vous le plus lorsque vous réseautez ?
La convivialité des échanges et des partages.
Racontez-nous une anecdote en rapport avec le réseautage.
Un jour, je me suis rendu aux voeux pour les partenaires des Girondins de Bordeaux. J’ai croisé quelqu’un… « On se connaît ? » m’a-t-il dit et j’ai répondu « oui, on se connaît et ça fait longtemps ! ». J’avais travaillé avec lui il y a 18 ans à Tours et nous nous sommes retrouvés à cette occasion à Bordeaux. Six mois après, nous avons travaillé à nouveau ensemble.
Une autre anecdote au sein du Club des Entrepreneurs de la CCI Bordeaux Gironde. J’ai échangé un jour avec des dirigeants qui affichaient tous un discours très positif alors que, de mon côté, j’étais confronté à de grosses difficultés qui monopolisaient ma pensée. Je leur ai dit que j’étais un peu surpris par leur discours de « Champions du monde » et leur ai alors exposé mes difficultés. Cette démarche a libéré la parole sur les problèmes de divers ordres qu’ils rencontraient également. Cela a créé une dynamique de partages, d’échanges et de conseils pour y apporter des réponses. C’est cela aussi le networking !
Un mot, une phrase pour clore cette interview ?
Là où il y a une volonté, il y a un chemin.
Propos recueillis par Catherine Sarnow
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