Nombreux sont les professionnels qui ne se sentent pas à l’aise avec le réseautage. Pour un bon nombre d’entre eux, cela leur demande des efforts et beaucoup (trop) de temps pour maîtriser les codes, la démarche et les outils. L’aspect chronophage de cette activité est l’un des freins les plus courants. Persuadés par cet état de fait, ils affirment haut et fort ne pas avoir suffisamment de temps pour réseauter, voire qu’il s’agit d’une activité sociale physique ou virtuelle qui ralentirait l’atteinte de leurs objectifs professionnels… Et si on leur prouvait que c’est en réalité tout le contraire ?
Un temps de travail inchangé et optimisé
Alimenter son réseau relationnel nécessite d’y consacrer du temps. En effet, des échanges en face à face constituent une étape obligatoire, quelles qu’en soient les modalités de rencontre. Par conséquent, les personnes qui pensent manquer de temps visualisent une somme d’activités qui ne rentrent pas dans leur agenda. Or, il s’agit d’une pratique qui en remplace une ou s’intègre à une autre. Par exemple, si nous n’aimons pas prospecter, nous pouvons réduire cette mission au profit réseautage qui nous apporte aussi de belles opportunités commerciales souvent plus fiables. Les résultats seront majoritairement plus longs à obtenir mais ils auront le mérite d’être beaucoup plus pérennes.
La loi des 80/20 ou loi de Pareto exprime justement ce temps caché que nous avons et qui nous tend les mains. 80 % des effets sont la résultante de 20 % des causes. Ainsi 80 % du chiffre d’affaires d’une entreprise provient de 20 % de sa clientèle ou 80 % des tâches quotidiennes sont traitées en 20 % de temps. À l’inverse, certaines actions peuvent prendre 80 % de notre temps pour un résultat de seulement 20 %. En définitive, il s’agit de consacrer plus de temps aux 20 % de nos actions qui produisent 80 % des résultats escomptés. À nous de détecter dans notre organisation les 20 % de missions/actions à prioriser pour gagner en efficience. Par ailleurs, il est important de repérer les tâches qui nous prennent 80 % de notre temps pour seulement 20 % de résultats. Elles seront à mettre en bas de notre liste quotidienne. Un autre outil qui peut nous aider : le fameux carré des priorités ou la Matrice d’Eisenhower pour faire le tri.
Planifier le réseautage
Il est courant de penser que le networking est difficilement planifiable car les relations humaines ne se gèrent pas comme un ensemble de tâches. Pourtant, c’est possible et même indispensable pour éviter les débordements. En planifiant nos activités de réseautage, nous respectons son premier principe d’efficacité : la régularité. Sans elle, il est difficile de nouer et de cultiver des liens de confiance… Le deuxième avantage de toute activité planifiée (fréquence et durée) est de calculer son ROI (Pareto quand tu nous tient 😉). Planifions nos rendez-vous en face à face, nos échanges sur les réseaux sociaux, nos soirées networking et bien d’autres pour mesurer leur impact dans le temps. Si nous ne faisons que saisir des opportunités de rencontre au hasard de notre planning professionnel, il y a de grandes chances que notre réseau végète. En partant de nos objectifs de networking, nous pouvons identifier les actions et les outils qui nous manquent. Ils faciliteront l’atteinte de nos objectifs professionnels. La seule double contrainte : rigueur et patience.
Le réseau relationnel est un vivier de ressources
Derrière la surcharge de travail peut se cacher la croyance tenace qu’il faut travailler dur pour réussir sans demander de l’aide. L’une des injonctions parentales associe la demande d’aide à une faiblesse : « débrouille-toi ! ». Elle peut aussi avoir été renforcée par « Soi fort(e) ! » Travailler dur est tout à fait compatible avec l’intelligence collective ou le fait de s’entourer d’autres personnes pour aller plus loin ou pour gagner en productivité (le principe même d’une entreprise). Savoir s’entourer est un savoir-être indispensable qui favorise notre réussite professionnelle. C’est là qu’intervient le réseautage, ou l’art de cultiver son réseau relationnel qui est basé sur l’entraide.
Si nous préférons travailler seul, octroyons-nous chaque semaine un temps pour clarifier ou ajuster nos objectifs au regard des résultats produits et de ce que nous aimons ou n’aimons pas… et peut-être aussi du sens que nous donnons à notre travail. En prenant soin de nous régulièrement, nous penserons à redimensionner notre charge de travail et à mieux arbitrer nos priorités. Nous serons ainsi plus enclins à travailler avec un collectif choisi car plus sereins sur les décisions que nous avons prises pour notre avenir.
Une activité indispensable
Le réseautage est une activité indispensable dès lors que nous en comprenons les bénéfices. Avec une bonne gestion du temps, nous pouvons optimiser celui alloué à cette activité. En sélectionnant nos actions à partir de critères affinitaires et utilitaires, nous nous centrons sur ce qui est important. Cette approche qualitative inclut bien sûr la mesure du temps alloué et le fait de s’y tenir… sans ce faire happer par les fils de discussions ou les soirées networking non préparées… Réseauter fait partie de notre vie sociale. Nous avons tous fait preuve de solidarité et d’entraide. En faire un réflexe professionnel, basé sur nos objectifs et nos envies, nous assure des perspectives de carrière nettement plus enrichissantes et confortables.
Pour conclure, voici quatre grands principes du réseautage. Ils nous permettent de comprendre qu’ils ne sont pas une contrainte temporelle mais bel et bien un levier de réussite, puisque nous pouvons les appliquer quotidiennement dans notre vie professionnelle :
- Être authentique,
- Tisser de vrais liens d’entraide,
- Cultiver régulièrement ses relations,
- Diversifier ses actions et ses relations.
Catherine Sarnow et Mélanie Wicart-Zen
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